PAR STEVE BEISSWANGER LE 10 NOVEMBRE 2019
https://thehockeywriters.com/max-domi-no-days-off-review/

Il est quelque peu inhabituel pour un père et un fils de partager la même idole. Les différences générationnelles créent souvent des intérêts et des goûts disparates au point de générer des commentaires moqueurs et des coups de l’œil du plus jeune des deux. Que ce soit dans la musique, les films, la gastronomie ou la mode, l’accord et le consensus sont souvent un exercice futile.

Cependant, pour Max Domi et son père Tie, également joueur de la LNH qui a connu une carrière de 16 saisons avec les Jets de Winnipeg, les Rangers de New York et, plus célèbre, les Maple Leafs de Toronto, il y a unanimité. Ils idolâtrent tous les deux le même joueur de hockey, mais pour des raisons très différentes.

Tie Domi était connu comme un moulin qui veillait constamment au bien-être de ses coéquipiers sur la glace. En tant que leader de tous les temps en punition pour les Maple Leafs, il dispose de statistiques qui démontrent le type de rôle qu’il a joué. En tant que jeune joueur de hockey, il adorait des joueurs difficiles considérés comme des leaders. Bobby Clarke, le capitaine légendaire des Flyers de Philadelphie, incarnait l’approche du jeu qu’il admirait. Domi était tellement épris de son idole de hockey qu’en gamin, il s’est cassé la gueule pour lui ressembler.

Pour Max Domi, l’idolâtrie de Clarke vient du fait qu’en plus d’une passion commune pour le hockey, ils avaient un autre lien commun: ils étaient tous deux atteints de diabète de type 1. Dans un livre récent intitulé No Days Off – Ma vie avec le diabète de type 1 et Journey to the NHL (publié par Simon & Schuster), Domi décrit les défis de la vie quotidienne associés au diabète de type 1. Le livre est un récit inspirant de la façon dont on peut atteindre un objectif de vie en affrontant ce qui semble être un obstacle insurmontable.

Max et Tie Domi ont idolâtré Bobby Clarke des Flyers de Philadelphie, mais pour des raisons différentes. (Archives THW)

C’est l’histoire d’un parcours de hockey relatant les défis de la vie avec une maladie qui domine la pensée et les actions de tous les jours. Faisant écho à son engagement auprès de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile (FRDJ), le but de Domi avec ce livre est d’aider les autres à trouver des conseils sur la manière de gérer les hauts et les bas de la vie avec le diabète de type 1 tout en réalisant ses buts et objectifs.

Le livre offre une image intime de la façon dont on peut vivre avec une maladie qui crée une bataille constante pour l’équilibre – les produits chimiques présents dans votre corps, la nourriture que vous mangez, le sommeil que vous prenez et les médicaments que vous prenez. Tous ces aspects doivent trouver un équilibre, à l’instar de la préparation que subissent les joueurs de hockey au cours d’une saison éprouvante, riche en matchs, en pratiques et en voyages constants.

La parution de ce livre est un bon prétexte pour examiner de plus près le parcours unique du Centerman des Canadiens de Montréal vers la LNH.

Grandir avec le hockey

La petite enfance de Max a été fortement influencée par sa proximité avec le hockey professionnel. Il se souvient des heures passées au Maple Leaf Gardens ou au Air Canada Centre (aujourd’hui le Scotiabank Arena), observant de près le «travail de papa» (voir p. 208 dans l’ouvrage de Tie Domi, Shift Work, publié en 2015 par Simon & Schuster. ).

Tie Domi a toujours insisté sur le fait de bien traiter les gens, un trait de caractère pleinement embrassé par son fils, Max. (Photo de Dave Sandford / Getty Images)

Contrairement à la plupart des enfants de son âge dont les yeux s’illuminent à la vue de joueurs de hockey professionnels, Max se retrouvait régulièrement en leur présence. En fait, il recevait de temps en temps des conseils liés au hockey de la part de joueurs du Temple de la renommée tels que Mats Sundin, Mario Lemieux et, à une occasion, des conseils de mise au jeu de Mark Messier.

Parmi tous les joueurs avec lesquels Max a eu l’avantage d’être en contact étroit, c’est Sundin qui a eu le plus grand impact sur lui. Il écrit dans le livre un souvenir très vif de voir Sundin seul dans le gymnase en vélo stationnaire à la suite d’un match des Leafs après le départ de tous les membres de l’équipe. L’image de Sundin étant complètement intégrée et entraînée après un match a eu un impact incroyable sur le jeune Domi. C’est une image qui l’a laissé une marque indélébile quant à l’importance du travail, même pour les joueurs les plus talentueux.

Lire la suite – Max Domi: équilibre entre vie et hockey